1 café 3 questions avec Cahéla Kouléon


À son jeune âge, Cahéla se révèle comme une auteure ambitieuse, débordante d'idées.
Son engagement pour la mise en valeur de la culture africaine auprès des plus jeunes et des adolescents est remarquable.
Je brûlais d’envie de lui poser 3 questions…

1. Qu’est-ce qui t’a inspiré l’écriture de ton premier roman « La Légende de Thessaba » ?
Lorsque j'avais 14 ans, mon petit frère est né et j'adorais passer du temps avec lui, que ce soit en regardant des dessins animés ou en lui racontant des histoires, tout comme nos parents le faisaient avec moi.

Au fur et à mesure, il n'arrêtait pas de m'en réclamer davantage. J'ai donc décidé d'écrire mes propres contes. C'est ainsi que j'ai eu l'idée d'écrire La Légende de Thessaba.

Au début, cette histoire devait être courte, sans notion d'épopée. Mais en me plongeant dans ce nouveau monde que je créais, j'ai rapidement réalisé son potentiel. J'ai donc décidé d'y ajouter des éléments épiques et fantastiques, dans une Afrique du temps des empires.

Je me suis rendu compte qu'il y avait un manque d'histoires pour les enfants et les adolescents africains, malgré les nombreuses ressources à notre portée.

En s'inspirant des rois et des reines ayant réellement existé mais aussi des mythologies africaines, comme la mythologie yoruba ou akan par exemple, on peut créer de nombreux romans, films, documentaires, bande-dessinées etc… Tous plus captivants les uns que les autres. Nous avons vu l’engouement qu’a suscité Black Panther !

J'ai donc créé mon univers, mêlant la magie, la comédie et le voyage initiatique, tout en reprenant des éléments des cultures africaines que j'aimerais faire découvrir à un large public.

La Légende de Thessaba est aussi née d'une frustration de ma part : quels sont les modèles fictifs que j’ai adoptés quand j’étais petite ? Les princesses Disney, dans ma prime enfance ; les acteurs et actrices Disney Channel, à l’adolescence. Il n’y avait pas assez de personnages auxquels je pouvais m’identifier, que ce soit physiquement ou culturellement.

Je voulais donc créer une œuvre qui parlerait à tous, mais surtout aux plus jeunes. Faire comprendre que toutes les cultures, dont les nôtres, sont belles, et ont leur place dans l’industrie cinématographique et littéraire.

2. Que réponds-tu à ceux qui pensent que tu es trop jeune pour être auteure ?
Je leur dis qu’il n’est jamais trop tôt pour se lancer dans un projet qui nous tient à cœur. Il n’y a pas de légitimité liée à l’âge ou à un statut en particulier pour commencer à coucher ses écrits sur le papier. J’ai des idées et c’est cela qui fait ma force aujourd’hui. Cependant, je reste consciente que je suis en perpétuel apprentissage. J’ai tout à apprendre et je ne peux que m’améliorer en restant ouverte aux expériences et aux idées des autres.

3. Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Je suis déjà en train de finaliser le tome 2 de La Légende de Thessaba, et j’espère en sortir 4 au total. En dehors de ce roman, je compte travailler sur sa BD et son film d’animation. J’ai aussi écrit un deuxième roman La Prophétie des Imparfaits (afro-fantastique), que j’aimerais faire éditer à la fin de l’année 2024. Pour finir, j’aimerais sortir un recueil de cuisine pour enfants ainsi que des petits contes pour le très jeune public.